Publié le mercredi 08 janvier 2025
"Un voleur de légumes séquestré et violenté : recours à une courgette en Hérault, la justice se saisit de l'affaire"
Un homme de 54 ans, propriétaire d'une épicerie à Paulhan dans l'Hérault, ainsi que son fils de 32 ans et deux employés âgés de 35 et 55 ans, ont été placés sous contrôle judiciaire juste avant les fêtes de fin d'année.
Ils sont accusés par le parquet de séquestration et de violences en réunion ayant entraîné une incapacité totale de travail de plus de huit jours, avec un total de vingt et un jours pour la victime.
Les faits remontent au 29 novembre dernier, lorsque l'ancien salarié de l'épicerie a été surpris en train de voler des marchandises.
Maîtrisé, ligoté dans une chambre froide, il aurait subi des coups, notamment à la tête, portés avec un objet en bois.
De plus, des accusations évoquent une tentative d'introduction d'une courgette dans son anus, qui aurait échoué.
La représentante de la partie civile a qualifié ces agissements d'une tentative de viol, demandant un renvoi à l'instruction judiciaire, notamment en raison de vidéos du violence filmées sur les téléphones des suspects.
Elle a également souligné la gravité des actes, qui peuvent entraîner jusqu'à dix ans de prison.
Les déclarations des accusés présentent des contradictions concernant leur implication dans ces événements.
Un avocat de la défense a précisé que le voleur avait été identifié et qu'après avoir déposé des plaintes sans réponse, les responsables de l'épicerie avaient décidé d'installer une caméra pour surveiller la situation.
Lors de l'incident, ils se sont aperçus qu'il continuait à voler.
Selon les dires du prévenu, la victime lui devait également une somme d'argent de 5 000 euros, ce qui l'aurait poussé à agir ainsi.
En raison de la densité des audiences et du dossier reçu tardivement, le tribunal a choisi de reporter la décision au 21 février, sans entrer dans les détails de l'affaire.
Les quatre mis en cause sont soumis à des obligations de pointage et ne doivent pas entrer en contact entre eux ou avec la victime, ni s'approcher de son domicile ou des marchés où ils vendaient.
Il convient de noter que la qualification de tentative de viol n'a pas été retenue à ce stade par le parquet.