L'hôpital de Montaigu a pris la décision de prolonger la fermeture de ses urgences jusqu'au 19 août, initialement prévue pour le 1er août.

Cette situation soulève des inquiétudes quant à une éventuelle surcharge des services d'urgence dans les établissements de La Roche-sur-Yon et du CHU de Nantes.

La fermeture des urgences est le résultat d'un manque de médecins remplaçants, comme l'indique Valérie Bonnet, infirmière à La Roche-sur-Yon et membre de la CGT 85.

Elle souligne que cette fermeture pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les urgences yonnaises, qui, notamment en été, font face à une afflux de patients en raison des touristes.

Les urgences de La Roche-sur-Yon sont déjà éprouvées, traitant jusqu'à 70 patients dès le matin.

Ce chiffre représente presque la charge quotidienne normale.

La pression sur le personnel est d'autant plus forte, avec seulement deux infirmières pour accueillir les patients, entraînant des temps d'attente importants.

Valérie Bonnet avertit que ces longues attentes peuvent compromettre la santé des patients, souvent laissés dans les couloirs.

De plus, les urgences de Luçon et Fontenay-le-Comte fermant le soir, les patients se retrouvent redirigés vers La Roche-sur-Yon, augmentant la charge de travail dans cet hôpital déjà surchargé.

Du côté du CHU de Nantes, bien qu'aucun engorgement ne soit pour l'instant observé, Oliver Terrien, aide-soignant et membre de la CGT, appelle à la vigilance.

Il mentionne que la saturation des urgences de Saint-Nazaire pourrait également conduire des patients à se rendre à Nantes, déplaçant ainsi le problème sans le résoudre.

Le manque de lits dans l'hôpital contribue également à cette problématique, créant un blocage au sein du service d'urgence.

Les médecins, contraints d'hospitaliser des patients directement dans ce service non dédié, entravent le flux de prise en charge des urgences.

Pour atténuer les conséquences de ces fermetures, les autorités sanitaires rappellent que les soins en urgence sans rendez-vous peuvent être sollicités en composant un numéro adéquat, tandis que les urgences vitales doivent être dirigées vers un autre numéro spécifique.