Des centaines de chercheurs, doctorants et universitaires se sont réunis à Nantes le 7 mars 2025 pour soutenir le mouvement mondial "Stand Up for Science", lancé en réponse aux attaques contre la recherche aux États-Unis, notamment sous l'administration Trump.

Ce rassemblement, qui a également eu lieu dans plusieurs villes françaises, vise à défendre la liberté académique et à soutenir les chercheurs menacés dans leur travail.

Les participants de cet événement expriment leurs préoccupations face à la restriction de la liberté de recherche, qui se manifeste non seulement aux États-Unis, mais aussi dans d'autres pays comme l'Argentine.

Ils dénoncent les conséquences des fausses informations et des théories complotistes diffusées sur les réseaux sociaux, qui portent atteinte à l'intégrité de la science.

Karine Bernault, présidente de Nantes Université, met en avant des décisions de l'administration Trump qui limitent considérablement la recherche, citant par exemple l'interdiction de financer certains travaux sur le changement climatique et des projets liés aux femmes.

Elle signale également des licenciements massifs dans le secteur.

La vice-présidente à l'enseignement supérieur et à la recherche de Nantes Métropole alerte sur la perte de financements par des laboratoires, entraînant des difficultés pour payer les doctorants.

Sophie Limou, professeure en génétique humaine ayant des liens avec des collègues américains, évoque la pression exercée sur ces chercheurs pour justifier leur travail, notamment à travers des e-mails de directives.

Dans une tribune publiée le jour même, Johanna Rolland, maire de Nantes, appelle à soutenir les scientifiques américains en lutte contre le démantèlement de la recherche, suggérant que l'Europe pourrait devenir un refuge pour un savoir libre.

Les chercheurs soulignent que ces attaques sur la science représentent une menace pour la démocratie et les libertés fondamentales.