Publié le mercredi 04 septembre 2024
81 députés du Nouveau Front populaire lancent une proposition de destitution contre Emmanuel Macron
Quatre-vingt-un députés affiliés au Nouveau Front populaire ont officiellement déposé une proposition de résolution en vue de destituer Emmanuel Macron, comme l'a révélé ce mercredi La France insoumise, initiatrice de cette action.
Pour que cette procédure soit lancée, les Insoumis devaient obtenir le soutien d'au moins un dixième des membres de l'Assemblée, soit un minimum de 58 signatures.
Parmi les signataires, on trouve 72 députés de La France insoumise ainsi que plusieurs écologistes, dont Benjamin Lucas, Sandrine Rousseau, Clémentine Autain, Hendrik Davi et Danielle Simonnet.
Les élus réunionnais Karine Lebon, Emeline Kbidi et Frédéric Maillot figurent également parmi les soutiens à cette démarche.
Selon Mathilde Panot, cheffe des députés insoumis, le lancement de cette procédure vise à constituer une réponse politique face à ce qu'elle qualifie de coup de force antidémocratique de la part du président.
Elle souligne en particulier que le refus d'Emmanuel Macron de désigner Lucie Castets, candidate proposée par le Nouveau Front populaire, représente un manquement sérieux au respect de la volonté du suffrage universel.
Cependant, la procédure de destitution, régie par l'article 68 de la Constitution française, est complexe et nécessite l'approbation de deux tiers des parlementaires réunis en Haute Cour.
Il est à noter que plusieurs membres de la gauche expriment des réserves quant à cette initiative.
Mathilde Panot a déclaré que chacun devra assumer ses responsabilités, soulignant que les positions peuvent évoluer.
Avant d'être soumis à un vote, le texte devra passer par plusieurs étapes, notamment celle du bureau de l'Assemblée nationale, où le Nouveau Front populaire dispose de 12 sièges sur 22.
Ce dernier pourrait examiner le dossier dès la semaine prochaine, selon les propos de Mathilde Panot.
Malgré ces avancées, une grande partie du paysage politique reste sceptique quant aux chances de réussite de cette initiative.
Le député RN Sébastien Chenu a exprimé son désaccord en affirmant que cette démarche ne mènera à rien de concret.