Des agriculteurs normands s'apprêtent à manifester le 18 novembre 2024 pour exprimer leurs préoccupations concernant un potentiel accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur.

La mobilisation, qui débute dès le dimanche soir dans l'Eure, vise à faire entendre leurs inquiétudes face à la concurrence accrue qui résulterait de l'importation de produits agricoles sud-américains, soumis à des normes moins strictes que celles de l'UE.

Les agriculteurs estiment que ces importations pourraient nuire à leur activité, en raison des différences de réglementation, notamment en ce qui concerne l'utilisation de certaines substances dans l’agriculture.

Guillaume Lebas, exploitant en Seine-Maritime, fait part de sa désapprobation en affirmant que les normes imposées devraient être uniformes pour tous les producteurs.

Il exprime également sa crainte que cet accord ne soit la "coup de grâce" pour de nombreux agriculteurs déjà en difficulté.

Romain Courval, jeune agriculteur du Calvados, évoque des risques similaires pour l'avenir de son exploitation.

Selon lui, une forte augmentation des importations de viande pourrait entraîner une chute rapide des prix sur le marché, mettant en péril la viabilité financière de son élevage.

Des rassemblements sont prévus devant les préfectures à travers la France, organisés par la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, avec des actions locales déjà observées.

Les agriculteurs expriment également des revendications qui incluent une simplification des démarches administratives et un soutien accru pour améliorer leurs revenus.

Romain Courval souligne que sans réponses claires et rapides, la tension au sein de la profession pourrait encore s'intensifier.