Une quarantaine d'agriculteurs s'est rassemblée ce jeudi 10 octobre 2024 devant la préfecture d'Évreux pour exprimer leur mécontentement face à la dégradation de leurs conditions de travail.

La frustration, déjà palpable ces derniers mois, demeure vive, avec des revendications centrées sur la baisse de leurs revenus et l'augmentation de leurs charges. « Nous sommes toujours là pour défendre notre profession et surtout nos salaires », a déclaré un agriculteur présent lors de cette mobilisation.

Les agriculteurs critiquent une politique agricole qu'ils jugent inadaptée.

Jacques Viel, un ancien agriculteur, a partagé ses préoccupations : « Après les manifestations du printemps dernier, le ministère de l'Agriculture avait promis de répondre à nos attentes, mais nous restons dans l'attente avec le nouveau gouvernement.

Nous espérons des clarifications sur leur position. » Ils se disent acculés par des réglementations de plus en plus strictes et par les défis liés au climat, souhaitant simplement pouvoir vivre dignement de leur travail.

Un agriculteur biologique, Alexis Legris, a souligné l'importance de la solidarité : « Chaque agriculteur donne beaucoup pour nourrir la population.

Il est essentiel que cette solidarité se traduise également chez les consommateurs. » Pour faire entendre leurs revendications, ces agriculteurs ont été reçus par le secrétariat du Préfet, où les syndicats agricoles ont discuté avec les autorités pendant environ trente minutes.

Le constat fait à l'issue de cet échange est préoccupant : « C'est une question de survie, d'avenir pour l'agriculture nationale.

Nous avons besoin de mesures concrètes.

Face à nos demandes et nos espoirs, il existe un risque que les tensions deviennent ingérables. » Les syndicats, dans l'attente d'une réaction de l'État et de la nomination d'un nouveau préfet, ont d'ores et déjà annoncé qu'ils seraient prêts à intensifier leur mobilisation si des actions ne sont pas prises.