Publié le vendredi 20 septembre 2024
"Enquête sur des allégations de maltraitance à la Maison d'assistants maternels 'La Tanière des Louveteaux' : une assistante maternelle en garde à vue"
Le procureur de la République du Havre, Bruno Dieudonné, a fait le point sur une enquête en cours concernant des allégations de maltraitance sur des enfants dans une Maison d’assistants maternels à Cricquetot-l’Esneval.
Une assistante maternelle, travaillant au sein de cette structure dénommée "La Tanière des Louveteaux", a été mise à l’écart de ses fonctions par les autorités départementales.
Les investigations ont débuté suite à un signalement effectué le 2 septembre 2024 par une assistante maternelle, qui a alerté les autorités sur des pratiques jugées inappropriées de sa collègue.
Ce signalement a été transmis au parquet du tribunal judiciaire du Havre le 6 septembre, entraînant la mobilisation des gendarmes.
Inquiètes des méthodes de prise en charge utilisées par leur collègue, certaines assistantes maternelles ont décidé d'installer une caméra près des lits des enfants.
Les vidéos obtenues témoignent de gestes brusques et potentiellement dangereux, tandis que des témoignages évoquent des punitions inadaptées, ainsi que des comportements dévalorisants à l'égard des enfants.
Il est à noter que les collègues de l'assistante visée ont précisé qu'aucuns coups n'avaient été portés.
Suite à ces révélations, plusieurs parents ont déposé des plaintes, tandis que d'autres hésitent à agir ou choisissent de ne pas le faire.
Le 18 septembre 2024, l'assistante a été placée en garde à vue pour des actes de violence sans incapacité sur mineur de 15 ans, ainsi que pour harcèlement moral au travail, cette dernière accusation étant liée à la plainte de la collègue ayant installé la caméra.
Lors de son interrogatoire, l'assistante contestait les accusations de maltraitance, justifiant les gestes filmés par l'influence de ses collègues et sa petite taille, qui compliquerait la manipulation des enfants.
Sa garde à vue a été levée sans prolongement et l'enquête se poursuit.
Les représentants de la MAM ainsi que ceux de la mairie sont restés muets concernant cette affaire.