Les salariés de Casino se mettent en grève à partir d'aujourd'hui, avec une manifestation prévue devant le siège du groupe à Saint-Étienne.

Cette mobilisation fait suite aux difficultés financières importantes que rencontre l'enseigne fondée en 1898 par Geoffroy Guichard.

Afin de faire face à une dette de 6 milliards d'euros, Casino envisage de céder tous ses hypermarchés et supermarchés, y compris les 119 magasins qui avaient été vendus à Intermarché dans le cadre d'un plan de reprise.

Si cette décision est mise en œuvre, cela pourrait entraîner la fermeture des plateformes logistiques Easydis, qui fournissent les magasins Casino.

Douze plateformes de ce type sont actuellement opérationnelles, dont une à Saint-Bonnet-les-Oules, mais seulement quatre seraient reprises par Intermarché et Auchan.

La situation est préoccupante pour les salariés du siège de Casino à Saint-Étienne, car ces plateformes constituent leur principale activité.

La fermeture de celles-ci pourrait entraîner la suppression d'environ 2 000 emplois, mettant ainsi en danger la survie même du siège.

Dans l'espoir de le préserver, certains syndicats ont proposé de rapatrier les sièges de Monoprix et Franprix, actuellement situés en région parisienne, dans la Loire.

Cependant, cette solution semble peu probable, étant donné que le nombre de salariés concernés n'est pas suffisant et qu'il est difficile de convaincre ceux-ci de déménager.

La manifestation des salariés, qui débute ce jour à 9 heures devant le siège de Casino, sera marquée par la présence des élus d'opposition au Conseil municipal de Saint-Étienne et du député de la Loire Quentin Bataillon.

La mobilisation de ces différents acteurs illustre les inquiétudes grandissantes quant à l'avenir du siège de Casino et des emplois qui lui sont associés.