Cinq jours après la découverte du corps de Philippine, une étudiante de 19 ans, dans le bois de Boulogne à Paris, Emmanuel Macron a exprimé ce jeudi "l'émotion de toute la Nation".

En déplacement au Canada, le Président a souligné la "douleur d'une famille" qui doit être respectée et soutenue.

Un homme de 22 ans, d'origine marocaine, a été arrêté à Genève, en Suisse, et est soupçonné d'être impliqué dans le meurtre de Philippine.

Les autorités ont ouvert une enquête judiciaire, concernant notamment les charges de "meurtre" et de "viol".

Macron a indiqué que la justice s'acquittera de ses obligations et que le gouvernement agira dans le cadre de ses compétences, sans entrer dans les débats entourant le parcours du suspect, qui avait déjà été condamné pour viol et était sous une obligation de quitter le territoire.

Il a insisté sur la nécessité de protéger les citoyens tout en évoquant un besoin d'action plutôt que de discours, en référence aux déclarations de son Premier ministre sur une gouvernance axée sur l'action efficace.

Dans le sillage de cette affaire, des députés de l'opposition ont proposé une loi visant à allonger la durée de rétention pour les "étrangers clandestins dangereux".

Le chef du Rassemblement national a également critiqué une "justice irresponsable".

Le suspect, qui avait récemment été libéré d'un centre de rétention administrative, pourrait avoir échappé à la mise en œuvre de la demande d'expulsion des autorités françaises, ayant été libéré peu avant que le Maroc ne répondît favorablement à cette demande.