Les négociations entre la direction et le syndicat CGT du réseau Astuce à Rouen stagnent, alors que la grève se poursuit.

Initié le 11 février 2025, ce mouvement de débrayage concerne les conducteurs, qui interrompent leur service pendant 55 minutes chaque jour.

La grève est prévue pour se prolonger jusqu'aux fêtes de fin d'année.

Les conducteurs de Transdev, la société en charge du réseau, débrayent à des horaires variables, compliquant ainsi la tâche des usagers.

Pour la semaine du 4 au 10 mars, les horaires de ces interruptions de service ont été communiqués, tandis que ceux des semaines suivantes pourront être consultés via des canaux de communication syndicale.

Le motif de cette grève repose sur la demande de la CGT de prendre en compte le temps annexe dans la rémunération des conducteurs, un temps qu'ils passent à retourner à leur point de départ après leur service.

Ce temps est estimé à 20 minutes par jour, soit entre 30 et 50 heures par an.

Le mouvement est appuyé par une part significative de personnel, avec des taux de participation atteignant 40 % chez les conducteurs et jusqu'à 50 % chez l'ensemble des salariés selon les jours.

En réponse, la direction a proposé des primes pour compenser ce temps non rémunéré, une offre rejetée par le syndicat, qui la considère comme illégale.

Depuis le début de la grève, la CGT indique ne pas avoir reçu de nouvelles propositions de la part de la direction de Transdev.

Avec le renouvellement du contrat de délégation de service public prévu à la fin de l'année, la société pourrait risquer de perdre son marché.

La direction a affirmé avoir proposé un total de 700 000 euros en primes, un montant qui serait compris entre 400 et 800 euros par agent et par an.

Toutefois, la CGT aurait évalué cette offre à 1,5 million d'euros, ce que la direction juge inacceptable pour toute négociation.

Malgré le conflit, les responsables assurent que 70 % du service est maintenu durant l'heure de grève, signifiant que seulement 3 % du service est impacté en une journée.