Les audiences ont débuté à l'aéroport de Vatry, où les 303 passagers d'origine indienne ont été confinés depuis le jeudi 21 décembre en raison de soupçons de traite d'êtres humains.

Dans le cadre de l'enquête judiciaire, la préfecture de la Marne a annoncé ce dimanche après-midi que la saisie de l'appareil avait été levée ce matin.

Les juges des libertés et des détentions, accompagnés de traducteurs, greffiers et avocats, ont commencé les audiences vers 11 heures pour examiner le sort de chacun des passagers.

La préfecture envisage le réacheminement des passagers placés en zone d'attente, mais aucune information n'a été donnée sur leur destination.

La Direction générale de l'Aviation civile s'efforce d'obtenir les autorisations nécessaires pour permettre à l'avion de redécoller, probablement lundi matin au plus tard.

En attendant, les passagers continuent d'être pris en charge en zone d'attente, avec l'appui d'une association de sécurité civile.

Ce marathon judiciaire, qui se déroule juste avant Noël, est rendu indispensable par la loi en cas de maintien maximal en zone d'attente pendant plus de quatre jours.

Tiphaine Wathier, avocate présente à l'aéroport, veille au respect de la procédure pour le placement et le maintien en zone d'attente.

Selon elle, la majorité des passagers souhaitent retourner dans l'avion et rejoindre leur destination ou repartir en Inde.

Par ailleurs, l'avocate pointe du doigt les conditions d'accueil des passagers dans la zone d'attente de l'aéroport, notamment le fait qu'ils soient entassés les uns sur les autres avec des lits de camps et qu'ils n'aient pas d'habits propres.

Certains d'entre eux auraient même entamé des grèves de la faim, selon la Protection civile.