L'association féministe "Osez le féminisme" dans le Calvados a récemment exprimé son inquiétude concernant le titre de la comédie "Loue moi ta femme", prévue au Théâtre à l'Ouest de Caen en mars 2025.

La militante Juliette Lamy soulève la question de la réception d'un titre similaire pour une pièce intitulée "Loue moi ton mari", exprimant ainsi les problèmes qu'elle perçoit avec la "marchandisation du corps féminin".

Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux le 26 novembre, le collectif a dénoncé le caractère sexiste du titre et les implications sur la liberté des femmes.

Selon Lamy, une telle représentation contribue à renforcer le patriarcat et à alimenter la culture du viol.

Elle insiste sur le fait que les femmes ne doivent pas être vues comme des objets à louer ou à vendre.

Le collectif souligne également l'aspect "humoristique oppressif" de la pièce, qui raconte comment un homme propose de louer sa femme à un ami pour surmonter des difficultés financières, tout en ayant pour objectif de réaliser son rêve de mariage.

Une autre critique émane du design de l'affiche, qui illustre un homme tenant des billets à côté d'une bague de fiançailles, tandis qu'une femme pose de manière suggestive en arrière-plan.

Lamy fait remarquer que cette représentation est particulièrement inappropriée dans le contexte actuel des affaires de violences faites aux femmes.

Caroline Steinberg, la créatrice de la pièce, n'avait jamais eu à justifier le titre auparavant et reconnait que la polémique peut surprendre.

Elle assure cependant que son intention était de susciter l'intérêt du public.

Elle est ouverte à la possibilité de modifier le titre si cela est jugé nécessaire, tout en défendant le contenu de la pièce, qui vise à démontrer que les sentiments ne peuvent pas être commercialisés.

Le directeur du théâtre, Alexandre Lucas, a choisi de ne pas s'engager davantage dans la controverse, affirmant que la programmation du théâtre reflète la diversité des évolutions sociétales.

L'association "Osez le féminisme" aimerait voir une déclaration d'excuses émise par l'auteure dans un futur proche.