Six individus et quatre sociétés sont actuellement jugés à Versailles pour avoir omis de protéger des travailleurs contre une intoxication au plomb sur un chantier de l'opéra royal, datant de 2009.

Au cours de l'audience, les prévenus se sont mutuellement accusés, selon la procureure de la République qui a déclaré que les responsabilités sont constamment déplacées d'un accusé à l'autre.

Parmi les prévenus figure François Asselin, ancien président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), qui a tenté de minimiser son implication.

Les responsables de la maîtrise d'ouvrage et de la maîtrise d'œuvre ont affirmé avoir signalé la présence de plomb dans les documents de préparation, exhortant les entreprises à prendre les mesures de précaution nécessaires.

Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques, a mentionné avoir reçu un plan de coordination qui indiquait la présence de plomb.

Il a également noté que "les peintures au plomb étaient courantes jusqu’au début du 20e siècle", soulignant que les salles concernées n'avaient pas été rénovées depuis 1870.

De son côté, le représentant du maître d'ouvrage a attribué la responsabilité d'un éventuel manque d'information à la personne chargée de la sécurité sur le chantier.

Cependant, la société Asselin, dirigée par François Asselin, a soutenu qu'elle n'avait pas reçu des informations suffisantes sur la dangerosité du plomb, ce qui l'aurait empêchée d'évaluer correctement les risques.

Malgré tout, M.

Asselin a reconnu, sous l'intense interrogation, qu'il y avait eu des négligences dans toute la chaîne de responsabilités, y compris de la part de son entreprise.

Les travailleurs présents sur le chantier ont également témoigné du fait qu'ils n'avaient eu accès à aucun équipement de protection contre les poussières au plomb et qu'ils n'avaient pas été informés du risque ni formés pour y faire face.