Elias Imzalène, un activiste pro-palestinien, a été condamné à une peine de cinq mois de prison avec sursis pour incitation à la haine publique, suite à son appel à "mener l'intifada" sur le sol français.

Cette décision a été rendue par le tribunal correctionnel de Paris, où l'affaire a été examinée en raison de ses déclarations lors d'un rassemblement à Paris en septembre dernier.

Imzalène, également fondateur d'un média, a prononcé un discours le 8 septembre lors d'une manifestation pro-palestinienne à la place de la Nation.

Dans ses propos, il a exhorté les participants à cheminer vers "l'intifada à Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers", tout en évoquant une future libération de Jérusalem.

Au cours du procès, il avait justifié ce rassemblement comme un acte de protestation contre les événements tragiques à Gaza et avait réclamé un cessez-le-feu.

Une vidéo de son intervention a été présentée en tant que preuve au tribunal.

Dans ses déclarations initiales, le militant avait indiqué que son message visait à encourager une "indignation pacifique" et affirmait avoir une interprétation différente du terme "intifada".

Il a précisé que son but était de redonner de l'espoir à ceux qui souffrent à cause du conflit israélo-palestinien, notamment depuis l'escalade de violence qui a suivi l'attaque du Hamas en octobre 2023.

Elias Imzalène a été arrêté le 24 septembre et placé sous contrôle judiciaire, après qu'une enquête a été ouverte à la suite d’un signalement de l’ancien ministre de l’Intérieur.

Il a également bénéficié du soutien de plusieurs groupes politiques et associations, tandis que des organisations telles que la Licra et le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme se sont constituées parties civiles dans cette affaire.