Arnaque au jeu de bonneteau à Paris : un policier en garde à vue Un policier d'une quarantaine d'années, en service au commissariat du VIIe arrondissement de Paris, a été placé en garde à vue suite à ses supposés liens avec des malfaiteurs roumains spécialisés dans l'arnaque au bonneteau, d'après une information du Journal du dimanche (JDD).

Il s'agit du deuxième policier arrêté en cinq mois pour suspicion de corruption par un gang criminel.

D'après le JDD, le fonctionnaire est soupçonné d'avoir fourni des informations aux escrocs sur d'éventuelles opérations de police, en échange d'une rémunération.

Cette arnaque, pourtant interdite sur la voie publique, cible principalement les touristes et est fréquemment pratiquée autour du Trocadéro et de la tour Eiffel.

Elle consiste à promettre aux victimes la possibilité de gagner facilement de l'argent en retrouvant une balle sous un gobelet, alors que les seuls gagnants sont les complices qui manipulent les gobelets et encouragent les touristes à parier de l'argent.

La publication du JDD mentionne également que le commissaire du VIIe arrondissement, ainsi que d'autres fonctionnaires, ont été interrogés ou pourraient l'être prochainement dans le cadre de cette affaire.

Cependant, une source policière a démenti ces informations affirmant que le commissaire n'a jamais été entendu. À ce jour, le parquet de Paris et la préfecture de police n'ont pas encore donné suite aux sollicitations du journal Le Parisien.

En juin dernier, une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour "escroquerie en bande organisée", "réalisation en bande organisée d'opérations de jeux d'argent et de hasard prohibés", "blanchiment en bande organisée", "corruption active et passive en bande organisée".

Cette investigation a conduit à l'arrestation de 22 personnes, suspectées d'appartenir ou d'être liées à ce gang d'escrocs roumains connu sous le nom de "les Scorpions".

Des perquisitions ont permis aux policiers de saisir l'équivalent de 35 000 euros, en devises variées.

Huit membres du gang, dont les adjoints, des lieutenants et la compagne du chef, ont été mis en examen, tandis que quatre d'entre eux ont été incarcérés et les autres placés sous contrôle judiciaire.

Un mandat d'arrêt européen a été émis contre le chef du gang, qui aurait été interpellé en septembre.

Un autre policier de la préfecture de Police de Paris avait également été placé en garde à vue pour des soupçons de corruption par ce groupe criminel roumain, avant d'être mis en examen puis remis en liberté sous contrôle judiciaire, selon le JDD.