Dans le domaine de la linguistique et des particularités géographiques, la Moselle offre une rareté.

En effet, peu d'entrées de dictionnaire débutent par la lettre « Z » dans cette région, à moins de fréquenter des lieux comme Zimming ou de se rendre à Amnéville, où l'on pourrait espérer croiser un zèbre ou évoquer le zoo local.

Pourtant, le zéro occupe parfois une place inattendue dans les nouvelles, comme l'indique un article du Républicain Lorrain.

Ceci renvoie à une spécificité liée à la numérotation des rues dans le quartier d'Outre-Seille, situé entre la Place Coislin et la Porte des Allemands.

Pour découvrir cette particularité, il faut se focaliser sur la rue de la Baue, identifiable comme la plus étroite de Metz.

Elle s'étend entre la rue Mazelle et le boulevard André Maginot, mise en valeur par d'anciens arcs-boutants qui en font un vestige médiéval notable.

Bien que son nom suggère une légende personnelle, il s’avère que « Baue » se traduit par « fosse », désignant ainsi le passage qui menait au cimetière de l’église Saint-Maximin.

Fait intéressant, cette rue arbore un numéro zéro, une exception à la norme en France.

Tandis qu’au Luxembourg, la numérotation par zéro est commune, elle reste très rare dans l'Hexagone.

En effet, seuls deux autres endroits en France partagent cette particularité : un à Aix-en-Provence, rue Paul Doumer, et un autre tout près, dans la rue Grand-Wad, à proximité de la rue de la Baue.

Selon les explications fournies par l’office du tourisme, l'attribution du numéro zéro serait liée à des bâtiments destinés à être détruits, mais finalement conservés.

De manière plus intrigante, un plan datant de 1826 mentionne deux des trois constructions désignées par des étoiles, qu'il serait intéressant de vérifier aujourd'hui pour voir si elles abritent des astronomes ou des célébrités.