Cinq ans après la profanation du cimetière juif de Quatzenheim, le parquet envisage de requérir un non-lieu.

Malgré les moyens considérables déployés pour identifier les auteurs, aucun suspect n'a été identifié à ce jour.

Les faits remontent au 19 février 2019, lorsque près de cent tombes du cimetière israélite ont été marquées de croix gammées.

L'ampleur de cet acte de vandalisme avait suscité l'indignation nationale, et le président Emmanuel Macron s'était rendu sur les lieux dès le jour même.

Une cellule spéciale de la section de recherches de la gendarmerie de Strasbourg avait été mise en place pour mener cette enquête complexe.

Malgré quatre mois de surveillance nocturne et des investigations de voisinage et téléphoniques, aucune piste n'a abouti.

Le maire actuel de Quatzenheim, Jacky Wagner, exprime son regret quant à l'absence de poursuites judiciaires : "Cela a laissé des traces dans le village.

On trouve ça dommage.

Tout le monde espérait que la justice passe." De son côté, le grand rabbin de Strasbourg, Harold Weill, évoque un sentiment d'échec et met en garde contre une possible récidive des coupables, qui sont parvenus à échapper aux autorités.

Cette affaire rappelle la triste profanation du cimetière israélite de Westhoffen en décembre 2019, où 107 tombes avaient également été couvertes de croix gammées.