Le Wagon Souk, tiers-lieu festif, a été frappé par un arrêté de fermeture administrative d'une durée de quatre mois, émis par la préfecture du Bas-Rhin.

Cette décision, qui prend effet le 2 septembre et se poursuivra jusqu'au 2 janvier, fait suite à un contrôle effectué par divers services de l'État, incluant la police nationale et l'Urssaf.

La fermeture est principalement justifiée par la vente d’alcool fort sans détention d’une licence appropriée.

La demande de cette autorisation avait été refusée en raison de manquements graves en matière de sécurité incendie constatés par la police.

L’arrêté évoque également la commercialisation de tabac à chicha sans autorisation, ainsi que l'incapacité du gérant à prouver l'origine de plusieurs kilos de produits.

Le gérant, Mohamed Zahi, est également concerné par des allégations de travail dissimulé.

L'association en charge du Wagon Souk n’aurait pas enregistré son établissement au registre du commerce.

Une inspection du travail a révélé l'emploi d'une personne en situation irrégulière ainsi que d’un salarié étranger sans autorisation de travail.

De plus, lors d’un contrôle antérieur, les forces de l'ordre avaient saisi du tabac à narguilé en raison de l'absence d'autorisation de vente.

En juin 2025, la municipalité de Strasbourg avait annoncé un investissement d'1,5 million d’euros pour rénover le bâtiment abritant le Wagon Souk.

Cependant, récemment, la Ville a décidé de prendre ses distances avec les dirigeants de l'établissement.

Dans un communiqué, elle a exprimé sa volonté de reprendre les discussions concernant l'avenir du lieu une fois que la gouvernance de l’association sera stabilisée et en mesure de réaliser le projet souhaité pour le Wagon Souk.