Affaire Naomi Musenga : l'impatience grandit au sein de la famille 6 ans après le décès de la jeune femme.

L'enquête se poursuit concernant la tragique affaire de Naomi Musenga, décédée à l'hôpital de Strasbourg le 29 décembre 2017.

Le désespoir habite sa sœur et sa mère, qui sont toujours dans l'attente de réponses.

Au départ, l'appel de Naomi au Samu, exprimant d'intenses douleurs abdominales, n'a pas été pris au sérieux.

Une opératrice du Samu s'est même moquée d'elle en lui déclarant qu'elle allait mourir, "comme tout le monde".

Quelques heures après avoir contacté SOS Médecins, Naomi Musenga, âgée de 22 ans, a perdu la vie.

Une première expertise avait conclu à une surdose de paracétamol comme explication des douleurs abdominales et du décès.

Cependant, les proches de Naomi ont exigé une seconde expertise, réalisée cette fois par la cour d'appel de Colmar.

Réalisé par un collège de trois experts, le nouveau rapport affirme que la cause du décès est un accident vasculaire abdominal.

Depuis six ans, la famille de Naomi Musenga se bat pour que la mort de la jeune femme soit reconnue comme une erreur du Samu qui n'a pas compris l'urgence vitale de la situation.

L'opératrice du Samu a été suspendue pendant deux ans et a depuis changé de profession.

Sur le plan judiciaire, aucune mise en examen n'a été effectuée à ce jour.

L'enquête est toujours en cours à Strasbourg.

Pour la famille de Naomi Musenga, cela est incompréhensible : "À cause d'une faute médicale, Naomi n'a pas été emmenée à temps aux urgences, et il n'est pas normal que cela reste impuni.

Il faut que cela progresse", explique sa sœur Louange. "On a l'impression qu'on se désintéresse de cette affaire", déplore sa mère, Bablyn.