Le 9 novembre, Tours a été le théâtre de deux manifestations distinctes organisées simultanément.

D'une part, le groupe identitaire Des Tours et Des Lys a convocé ses partisans pour une retraite aux flambeaux en hommage à Saint-Martin, une tradition qu'ils avaient déjà instaurée l'an dernier.

De l'autre, la veille de cet événement, plusieurs organisations antifascistes et féministes de la ville avaient annoncé une contre-manifestation, rassemblant des participants place du Monstre.

Les forces de l'ordre, qui ont déployé environ vingt agents, ont veillé à ce que les deux groupes ne se rencontrent pas. À 19 h à la place du Monstre, une centaine de personnes a pris part au rassemblement antifasciste, brandissant une banderole proclamant "Tours Antifasciste, Tous Antifasciste" et scandant des slogans tels que "pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos".

Antoine, un militant venu d'Angers, a expliqué son engagement : il souhaite empêcher la montée d'un groupe qu'il juge dangereux.

Un cortège s'est formé, évoluant dans le centre historique de Tours, tandis que les forces de l'ordre intervenaient pour éviter une confrontation avec la retraite aux flambeaux. À quelques rues de là, entre 150 et 200 membres du groupe identitaire avançaient en tenant des flambeaux, chantant des slogans tels que "Saint-Martin revenez, la Touraine est en danger" et mettant en avant leur attachement au patrimoine local.

Ce rassemblement identitaire a par ailleurs repris le culte de Saint-Martin pour défendre ses valeurs, comme l'a précisé un de ses porte-paroles, soulignant l'importance d'un catholicisme populaire enraciné.

Les participants ont exprimé leurs sentiments face aux antifascistes, certains déplorant la perception que pourrait donner cette manifestation, tandis que le militant a insisté sur la nécessité de défendre son héritage culturel, tout en nuance sur l'ouverture à autrui.