À Colmar, l’entreprise Scherberich retrouve un nouvel élan après son transformation en société coopérative de production (Scop).

Ce modèle organisationnel, qui désigne des entreprises détenues majoritairement par leurs employés, connaît un essor dans la région du Grand Est, où l’on dénombre près de 216 Scop, employant environ 5000 personnes.

Selon les données de l’Insee, ces structures se révèlent particulièrement viables, avec 80 % d’entre elles restant actives cinq ans après leur création.

Environ 8 % des Scop sont initiées pour reprendre des sociétés en difficulté, comme c'est le cas pour Scherberich, spécialisée dans la rénovation de monuments historiques.

Après avoir frôlé la fermeture en 2019, l’entreprise a su redynamiser son activité depuis, grâce à ce changement de statut.

Alain Petersen, le gérant, souligne que l’objectif principal était de préserver le savoir-faire de l’équipe.

Les salariés ont réuni une partie de leurs indemnités de licenciement pour soutenir cette initiative, témoignant d’une motivation partagée pour maintenir leurs emplois. "Si nous devions revivre cette expérience, nous choisirions la même voie.

Chacun se sent impliqué dans ce projet qui nous tient à cœur", déclare-t-il.

Dans cette nouvelle configuration, les employés expriment un sentiment de plus grande implication et d’appartenance à l’entreprise.

Nicolas Bohn, sculpteur, évoque une atmosphère de coopération et d’amitié qui diffère radicalement des hiérarchies traditionnelles.

Face à cette dynamique positive, Scherberich envisage de renforcer ses équipes et d’acquérir le terrain qu'elle occupe actuellement, poursuivant ainsi ses projets ambitieux, comme la rénovation à long terme de la collégiale Saint Martin à Colmar et celle de la gare de Strasbourg.