Décès en garde à vue au commissariat de Sélestat : l’enquête classée sans suite Dans la nuit du 12 au 13 janvier 2021, Merter Keskin est décédé dans une cellule du commissariat de police de Sélestat.

Selon une première expertise ordonnée par le parquet de Colmar, la mort aurait été provoquée par une possible « intoxication létale à la cocaïne ».

Cependant, suite à une demande du juge d’instruction, une seconde expertise médicale a été réalisée par un collège de médecins.

Les dernières Nouvelles d'Alsace révèlent que l'ex-procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, a décidé de classer l'enquête sans suite en juin 2023.

Selon les investigations menées par le juge d'instruction Jean-François Assal, aucune infraction de violence de la part des policiers n'a été révélée dans la survenue du décès de Merter Keskin.

Merter Keskin avait été interpellé pour violences conjugales, après avoir enfreint une interdiction d'approcher son ex-compagne, Elodie H.

Cette dernière a dû appeler la police vers quatre heures du matin, lorsque le père a tenté de fuir en sautant par la fenêtre.

Une enquête publiée par Libération en juin 2022 a révélé des images de la garde à vue de Merter Keskin.

Ces images indiquent que, dans la cellule, il était immobilisé à plat ventre avec les mains menottées dans le dos, pendant près de trois minutes et trente secondes, dans une position contestée appelée « plaquage ventral ».

Cette technique d'immobilisation au sol est suspectée d'être dangereuse et a été mise en cause dans d'autres décès, comme celui d'Adama Traoré en 2016 ou de Cédric Chouviat en 2020.

L'avocat de la famille, Me Nabil Boudi, a déclaré que dans le courant du mois de janvier, une plainte avec constitution de partie civile pour homicide volontaire allait être déposée. (Note : cet article reprend les informations du contenu originel et du titre originel, sans aucune mise en contexte ni introduction supplémentaire.)