Publié le dimanche 26 octobre 2025 dans la rubrique Suisse
"Bodycams : vers une protection renforcée des passagers et des agents de la police ferroviaire"
Les agents de la police ferroviaire ont commencé à utiliser des caméras portables, connues sous le nom de bodycams, depuis plus d'un an.
Ces dispositifs, de la taille d'un téléphone, sont fixés sur la poitrine des agents, juste en dessous de l'insigne "POLICE".
L'utilisation de la bodycam est limitée aux zones gérées par les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF).
Bien que l'appareil soit en permanence activé, il n'enregistre pas en continu.
Avant d'enclencher un enregistrement, l'agent doit informer la personne concernée, moment marqué par un signal sonore et une lumière rouge.
Les passagers peuvent également demander à être filmés pour leur propre sécurité.
L'introduction des bodycams vise à renforcer la sécurité des usagers et des employés, souvent exposés à des agressions.
Les premiers résultats sont encourageants : un rapport publié en mai indique une baisse de 25 % des agressions.
Alors qu'un bilan officiel est attendu pour la fin octobre, des journalistes ont suivi une patrouille sur un train TILO reliant Bellinzone à Locarno, notant une perception généralement positive de l'outil parmi les voyageurs. "Cela me rassure, c'est essentiel que le personnel ferroviaire soit mieux protégé", a déclaré une passagère.
Quant à l'utilisation des bodycams par les agents, elle varie.
Massimo Frosio, un agent, déclare en utiliser au moins deux fois par mois.
Les enregistrements sont stockés sur un serveur des CFF pendant une période de cent jours ; après ce délai, ils sont supprimés à moins qu'une enquête ne nécessite leur consultation, auquel cas ils seront examinés avec l'accord du Ministère public et intégrés au dossier.
Massimo Frosio souligne que la bodycam offre une vision claire et objective de chaque situation, avec du son et une qualité d'image supérieure, contrairement à la vidéo souvent insuffisante des systèmes de surveillance habituels.
Bien que la présence de ces caméras puisse apaiser certaines tensions, il arrive qu'elle soit mal perçue, comme lorsqu'un individu refuse d'être filmé.
Concernant les situations d'urgence, les policiers des transports portent une arme, mais son utilisation est rare.
En cas de déploiement, un capteur connecté à l'étui de l'arme active automatiquement toutes les bodycams dans un périmètre de neuf mètres.

