Publié le vendredi 17 octobre 2025 dans la rubrique Suisse
L'eau du Léman jugée sans danger : le 1,2,4-triazole ne représente pas un risque pour la santé, selon une étude
L'eau du Léman est considérée sans danger pour la consommation, selon une étude récente.
Il a été déterminé qu’un individu devrait ingérer plus de 900 litres d'eau par jour pour que la présence de 1,2,4-triazole, un métabolite découvert dans l'eau potable, représente un risque pour la santé.
Ce constat provient d’un rapport commandé au Centre suisse de toxicologie humaine appliquée (SCAHT) suite à la détection de cette substance dans l'eau consommée par la majorité de la population genevoise et une partie des Vaudois.
Les résultats de cette recherche, attendue depuis plusieurs semaines, indiquent qu'aucune catégorie de la population, y compris les nourrissons, les enfants et les femmes enceintes, n'est à risque en buvant l'eau du robinet provenant du Léman.
Christine Genolet-Leubin, cheffe du Service de l'environnement valaisan, a exprimé sa satisfaction quant à ces conclusions, soulignant que les analyses ont pris en compte les groupes vulnérables.
La découverte récente de ce contaminant a été facilitée par l'introduction de nouveaux tests par le canton de Vaud, qui ont révélé une concentration moyenne de la substance sept fois supérieure à la limite légale.
Les investigations ont mis en lumière que le 1,2,4-triazole provient surtout de l'usine Syngenta située sur le site chimique de Monthey.
L'entreprise est maintenant obligée de réduire ses rejets dans le Rhône de manière significative.
Christine Genolet-Leubin a également précisé qu’une solution immédiate consisterait à incinérer les eaux issues des processus de production, bien que cela engendre des coûts importants pour l'industrie, en attendant de trouver un remède durable.
Même si des mesures immédiates étaient prises pour stopper les rejets, il pourrait falloir plus de dix ans pour que le Léman retrouve un état non contaminé.
Enfin, bien que la sécurité sanitaire ne soit pas en question, les fournisseurs d'eau doivent néanmoins respecter la norme de 0,1 microgramme par litre, une exigence qui pourrait engendrer des dépenses considérables pour ces distributeurs.
Pierre-Antoine Hildbrand, conseiller municipal à Lausanne, a soulevé des préoccupations concernant le principe du pollueur-payeur, appelant à une évaluation des coûts futurs et à la responsabilité financière des acteurs concernés.
Des interrogations subsistent sur la nécessité d'installations coûteuses pour l'élimination de cette pollution et sur les responsables de cette charge financière.