La frustration des agriculteurs suisses persiste, malgré un certain apaisement dans leur mobilisation.

Marlène Perroud, agricultrice, a exprimé lors d’un entretien que la détresse des exploitants agricoles n'est pas suffisamment prise en compte au niveau des instances gouvernementales.

Le milieu agricole déplore l'absence de réelles avancées sur des questions de prix et de marges, leurs revenus demeurant faibles, ce qui constitue leur préoccupation principale.

Bien qu'une hausse des prix des céréales ait été notée, les agriculteurs affirment que les mauvaises conditions climatiques et les baisses de production ne leur permettent pas d'augmenter leurs revenus.

En réponse aux préoccupations des agriculteurs, Coop et Migros ont rappelé leur engagement auprès du secteur, indiquant qu'ils ajustent les prix selon des références sectorielles.

Cependant, sur le terrain, de nombreux agriculteurs constatent peu ou pas de changement dans les tarifs, certains qualifiant la situation de stagnation.

Les agriculteurs expriment également leur mécontentement quant à la lourdeur des démarches administratives, qui leur prendraient un cinquième de leur temps.

Bien que l'Office fédéral de l'agriculture ait promis des simplifications, les exploitants estiment que les progrès se font attendre.

Du côté positif, une revendication concernant l’aménagement des terres pour la biodiversité a été satisfaite, le Parlement ayant voté pour lever l'obligation de dédier 3,5 % des terres arables à cette fin.

Malgré cette avancée, Marlène Perroud et Arnaud Rochat, agriculteurs concernés, restent sur leur faim et exigent davantage d'actions de la part des décideurs et des distributeurs.

Bien que des manifestations ne soient pas à l'ordre du jour pour l’instant, ils déclarent que leur lutte pour une meilleure rémunération et des conditions de travail acceptables continuera.