Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont officialisé un accord avec les autorités françaises pour réguler le recrutement de personnel médical provenant de l'Hexagone.

Ce partenariat a été scellé par la signature d'une lettre d'intention le 10 octobre, où les HUG s'engagent à limiter leur recours à des soignants déjà en poste dans les établissements du Groupement hospitalier de territoire incluant la Haute-Savoie, le Pays de Gex, le Léman et la Bresse.

En effet, les HUG ont recruter des soignants frontaliers, avec 133 nouvelles embauches en 2022, marquant une tendance à la hausse par rapport aux années précédentes.

Malgré des déclarations des HUG assurant qu'ils n'adoptaient plus de pratiques de recrutement actif depuis plusieurs années, le texte de l'accord remarque une augmentation du nombre de professionnels de santé en provenance de l'Ain et de la Haute-Savoie.

Christian Dupessey, président du Pôle métropolitain du Genevois français, souligne l'importance de la mise en œuvre de cet engagement.

Les agences de recrutement d'intérim devront également veiller à ne pas débaucher les soignants travaillant dans ces institutions françaises.

Ce processus est décrit comme un accord informel où chaque partie s'engage à mettre en œuvre des efforts pour éviter les déséquilibres de personnel entre la région française et Genève, tout en promouvant la fidélisation des soignants des deux côtés de la frontière.

Pour appuyer cette initiative, une nouvelle formation en Bachelor à temps partiel a été introduite à la Haute école de santé de Genève, avec douze étudiants inscrits cette année.

Une autre formation similaire a été mise en place dans le canton du Valais.

Une étude de fin 2022 a révélé que près de 80 % des infirmiers et aides-soignants originaires de l’Ain et de la Haute-Savoie trouvaient des emplois en Suisse, avec une augmentation significative de ce phénomène au cours des dix dernières années.

Les autorités s'emploient à corriger cette situation de déséquilibre transfrontalier.

Il convient de noter que, malgré cet accord, les HUG continueront à recruter à travers des candidatures spontanées et des réponses à leurs offres d'emploi, sans pour autant renoncer à attirer du personnel frontalier.