La Suisse est historiquement une nation tournée vers l'exportation, une caractéristique profondément ancrée dans son identité, selon les propos de Ruth Metzler-Arnold.

Les chiffres des exportations du premier trimestre, cependant, semblent décevants, avec des baisses notables dans plusieurs secteurs clés tels que les machines, les équipements électriques et les métaux.

Un recul de plus de 8% dans le secteur pharmaceutique est également difficile à expliquer.

Cette baisse des exportations est notamment observée en Asie et dans certains pays européens tels que l'Espagne, l'Italie et l'Autriche.

En revanche, les exportations vers les États-Unis ont connu une croissance, ce marché étant particulièrement apprécié par les entreprises suisses en raison de sa solide économie.

Le contexte géopolitique actuel, marqué par des conflits en Ukraine et au Proche-Orient, complique la situation des entreprises helvétiques.

Ruth Metzler-Arnold attribue en partie cette diminution des exportations au franc fort, mais souligne également la capacité des entreprises suisses à s'adapter à ces défis.

Parmi les mesures prises pour stimuler les exportations, la signature d'un accord de libre-échange avec l'Inde est un élément prometteur.

Cependant, malgré la signature de l'accord, sa ratification pourrait prendre entre un et deux ans en raison des procédures parlementaires nécessaires dans les deux pays.

Faire des affaires avec l'Inde représente un défi culturel pour les PME suisses, mais une préparation adéquate tant sur le plan culturel que réglementaire est essentielle pour saisir les opportunités offertes par ce marché en pleine croissance.

Au-delà des bénéfices économiques, Ruth Metzler-Arnold souligne l'importance du commerce et de l'économie pour le développement d'un pays.

Selon elle, la Suisse a toujours été et continuera d'être une nation d'exportation, ancrée dans son ADN et prête à relever les défis du commerce international.

Propos recueillis par Pietro Bugnon, adaptation web: Miroslav Mares.