Publié le vendredi 27 octobre 2023
Les coûts onéreux de construction et d'entretien des tunnels font face à une tradition suisse solide
Deux projets de tunnels ferroviaires sont actuellement en discussion en Suisse.
Le premier, reliant Neuchâtel à La Chaux-de-Fonds, a déjà obtenu son financement, tandis que le second, entre Morges et Perroy, a été soumis au Parlement par le Conseil fédéral et semble prometteur.
Contrairement aux tunnels routiers, les projets de tunnels destinés aux trains de marchandises ou de passagers rencontrent moins d'oppositions.
Celui-ci devrait s'étendre sur une longueur de neuf kilomètres, à moins d'être étendu jusqu'à Genève depuis Lausanne dans le futur.
Il est à noter que ce projet a été accéléré après l'incident du "trou de Tolochenaz", qui a perturbé la circulation des trains dans certaines parties de l'Arc lémanique.
La construction de ce tunnel représentera un coût de près de deux milliards de francs suisses, soit environ 220'000 francs par mètre, soit un budget huit à dix fois plus élevé que pour un tracé en surface.
La Suisse est connue pour sa densité élevée de tunnels, avec environ 1300 ouvrages, soit 10% du réseau ferré classique et 350 kilomètres de tunnels à travers les sols ou la roche.
La gestion de ces tunnels implique également des dépenses importantes, telles que plus d'un million de francs par an pour l'approvisionnement électrique d'un grand tunnel comme celui du Gothard, ainsi que des frais de surveillance.
Des contrôles réguliers sont nécessaires pour les rails et l'ouvrage lui-même, avec des vérifications tous les dix jours et une inspection mensuelle de la voûte et du béton.
Par ailleurs, d'importants travaux de rénovation doivent être réalisés tous les six ans.
Malgré ces précautions, des incidents peuvent toutefois survenir, comme récemment au Gothard, lorsqu'un défaut sur un wagon peut entraîner un accident.
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