Gerhard Andrey s'est vu offrir une occasion inattendue de rencontrer des dirigeants de l'Union démocratique du centre (UDC).

Alors que le parti semblait fermement opposé à toute discussion avec le candidat vert au Conseil fédéral, une rencontre en petit comité a finalement eu lieu.

L'invitation à cette réunion a été lancée par Gerhard Andrey lui-même, et elle a été acceptée par le président du parti Marco Chiesa et le chef du groupe parlementaire Thomas Aeschi. "Nous prendrons un café ensemble", a déclaré Marco Chiesa à Blick.

Bien que cette rencontre puisse sembler être un signe d'ouverture de la part de l'UDC, il est peu probable que le parti soutienne officiellement la candidature d'Andrey.

Marco Chiesa a affirmé que l'UDC ne choisira qu'un candidat figurant sur la liste officielle du Parti socialiste (PS).

Cependant, le mécontentement est palpable au sein de l'UDC concernant le ticket du PS.

Certains parlementaires envisagent même de voter pour Gerhard Andrey plutôt que pour un candidat du PS, car une fois la préférence attribuée, il ne sera plus possible de faire marche arrière lors du vote final pour le siège vacant d'Alain Berset.

Certaines spéculations vont même plus loin, suggérant que certains membres de l'UDC pourraient voter pour Gerhard Andrey lors de l'élection de confirmation d'Ignazio Cassis, afin de donner une leçon au Tessinois et de mettre le Parti libéral-radical (PLR), partenaire junior, dans l'embarras.

D'autres scénarios impliquent une élection d'Andrey au détriment de Cassis, suivi d'une réélection de ce dernier à la succession de Berset, mettant ainsi le PLR et le PS sur la sellette.

Il reste à voir comment cette rencontre informelle entre Gerhard Andrey et l'UDC influencera le processus de sélection du nouveau conseiller fédéral, mais cela démontre clairement que la course au siège de conseiller fédéral est pleine de rebondissements et d'incertitudes.