Retard majeur de la réforme du consentement au don d'organes en raison d'un registre national contesté

La mise en œuvre de la réforme du consentement au don d'organes connaît un retard significatif en raison de l'absence d'un registre national.

Bien que le nouveau dispositif ait reçu l'approbation de 60 % par la votation populaire, la situation demeure inchangée sur le terrain.

Les médecins doivent toujours obtenir le consentement des proches avant de procéder au prélèvement d'organes chez des défunts.

Cette situation est préoccupante, car environ 1 300 personnes attendent actuellement une greffe.

Franz Immer, directeur de Swisstransplant, a exprimé son exaspération face à la lenteur des changements.

Il a rappelé que, l'année dernière, 705 patients sont décédés en raison de leur attente, et que d'autres n'ont même pas eu la chance de rejoindre la liste.

Cette réalité se traduit par un à deux décès chaque semaine, une situation qu'il espère voir évoluer avec l'application de la nouvelle loi.

Immer a également souligné que, bien qu'il soit peu réaliste d'atteindre une mortalité nulle, l'augmentation du nombre de donneurs est cruciale pour les personnes en attente de greffe.

Il a fait part de sa déception face à ces retards.

Le ralentissement dans l'application de cette réforme est principalement dû au développement d'un registre national sécurisé pour les dons d'organes.

Initialement, le Conseil fédéral avait envisagé d'utiliser le registre géré par Swisstransplant, mais des préoccupations de sécurité ont conduit à cette option d'être écartée.

Par la suite, le projet a reposé sur l'identité électronique, qui fait actuellement l'objet d'un recours en justice, suscitant ainsi des complications supplémentaires.

Cette situation marque un précédent, car il s'agit de la première votation de ces dernières années à accuser un retard aussi important dans sa mise en œuvre.