Un membre de l'UDC a exprimé la nécessité de sécuriser les ordonnances électroniques envoyées aux patients par email, une initiative qui pourrait voir le jour prochainement.

Les prescriptions manuscrites devraient progressivement devenir rares dans les années à venir.

Thomas Bläsi, conseiller national UDC, a déposé une motion au Parlement, visant à aborder le sujet de la soumission chimique, mis en exergue par le procès en cours en France concernant des crimes sexuels.

L'élu s'inquiète de l'usage croissant des ordonnances électroniques que les patients présentent de manière numérique dans les pharmacies.

Bien que ces établissements n’auraient normalement pas dû les accepter, il semble que cela se produise fréquemment.

Bläsi note que cette situation pourrait alimenter le marché noir, car des ordonnances peuvent être utilisées plusieurs fois pour des médicaments détournés.

Il propose d'introduire des QR codes pour sécuriser ces ordonnances, permettant aux pharmacies de vérifier leur statut et d'éviter leur réutilisation.

Selon une porte-parole de pharmaSuisse, cette initiative devrait assurer la mise en œuvre de l'ordonnance électronique dans toutes les pharmacies d'ici la fin de l'année 2024.

Ce nouveau système vise à renforcer la sécurité des traitements en réduisant les risques liés à l'utilisation de prescriptions papier.

Les médecins seront libres de continuer à délivrer des prescriptions sur papier ou de passer à l'e-ordonnance.

La Fédération des Médecins Suisses prévoit que cette forme de prescription pourrait devenir courante d'ici 2029.

La motion de Thomas Bläsi a de bonnes chances d’être adoptée, bénéficiant du soutien de plusieurs élus d’autres partis.

Elle appelle le Conseil fédéral à agir contre le phénomène des « faux patients » et à interdire l'approvisionnement en médicaments susceptibles de contribuer au marché noir.