Publié le mercredi 04 décembre 2024
« Vers une nouvelle allocation de garde pour enfants en Suisse : le Parlement débat de la pérennisation du soutien extrafamilial »
La commission parlementaire a proposé une nouvelle allocation de garde pour les enfants, s'inspirant du système des allocations familiales.
Le financement de cette mesure serait à la charge des cantons.
Lors de la session de mercredi, le Conseil des États a favorablement voté pour débattre de cette initiative, avec un score de 27 voix contre 15.
Cette allocation viserait à soutenir financièrement l'accueil extrafamilial des enfants jusqu'à 8 ans, surtout à long terme.
Le programme actuel de soutien fédéral, actif depuis 2003, doit expirer à la fin de l’année 2026, ce qui pousse le Parlement à trouver des solutions durables.
Bien qu’une proposition de financement fédéral ait été approuvée par le National l'année précédente, elle n’a pas rencontré l'adhésion du Conseil fédéral, jugée trop coûteuse.
Le Conseil des États partage cette position.
Benedikt Würth, représentant du Centre, a souligné l’importance de l’intervention nationale dans ce domaine.
Les membres de la commission, dont Mathilde Crevoisier Crelier du Parti socialiste, ont insisté sur la nécessité de pérenniser le soutien financier, évoquant les implications sociales des coûts de garde d'enfants sur le pouvoir d’achat des familles.
Andrea Gmür-Schönenberger, également du Centre, a ajouté que les familles doivent bénéficier d'une aide dans ce contexte.
Würth a mis en avant la valeur ajoutée de l'accueil extrafamilial, qui contribue non seulement au développement de l’enfant, mais également à la lutte contre le manque de professionnels de la petite enfance, ce qui peut se traduire par une augmentation de la productivité économique.
Johanna Gapany du PLR a fait remarquer que de nombreuses mères quittent leur emploi après la naissance d'un enfant, ce qui a des conséquences sur leur carrière et leur retraite.
Pour financer cette nouvelle allocation, la commission préconise que les cantons prennent en charge les coûts, une position contestée par l'UDC, qui soutient qu’il est temps de mettre fin au soutien fédéral après de nombreuses années d’aide temporaire.
Des voix au sein de la commission, telles que celles de Maya Graf des Verts et d’Elisabeth Baume-Schneider, conseillère fédérale, soulignent que la prise en charge fédérale peut favoriser une meilleure distribution des responsabilités et encourager l’égalité des chances pour les enfants, quelle que soit la situation financière de leur famille.