Publié le lundi 23 septembre 2024
"Votations à Genève : Une forte résistance à la réduction de la formation des enseignants et un refus d'alléger la fiscalité pour les entreprises"
Les Genevois se sont opposés au projet de réduction de la durée de formation des enseignants du primaire, qui visait à passer de quatre à trois ans, une pratique déjà en vigueur dans d'autres cantons.
Lors des dernières votations, plus de 61% des électeurs ont rejeté cette réforme, signifiant ainsi un soutien massif à l'exception genevoise.
La gauche et les syndicats d'enseignants ont rapidement salué ce résultat, qualifié de victoire contre le Conseil d'Etat, qui avait proposé ce changement en 2016.
La conseillère d'Etat chargée de l'Instruction publique, Anne Hiltpold, a exprimé sa préoccupation face à cette décision, prévoyant une perte d'attractivité pour Genève et s'interrogeant sur le maintien d’un numerus clausus en première année.
Le comité référendaire a, pour sa part, interprété cette décision comme un appui fort en faveur d'une formation de qualité.
Sa présidente, Francesca Marchesini, a souligné que les Hautes écoles pédagogiques avaient déjà indiqué qu'il était difficile de former des généralistes en seulement trois ans, comme le requiert la norme actuelle dans le reste du pays.
Nathalie Fontanet, présidente du Conseil d'Etat, a, quant à elle, minimisé l'idée que cette exception genevoise pourrait inspirer un changement à l'échelle nationale, affirmant que les cantons ne prévoient pas d'augmenter la durée des formations.
Elle a également noté que cette décision pourrait entraîner des conséquences économiques pour Genève.
La participation à cette votation a été de 39,93%, un chiffre considéré décevant par la Chancellerie.
Les électeurs ont également dit non à une baisse d'impôts pour les entrepreneurs, avec plus de 58% de voix contre.
Cette mesure, jugée pénalisante pour la compétitivité de Genève, a été saluée par les opposants qui y voyaient un refus d'un traitement de faveur pour les grandes fortunes.
Enfin, lors des élections à la Cour des Comptes, deux candidats de la liste multi-partis sont déjà assurés d'y siéger, tandis qu'un troisième candidat a encore besoin de recueillir la majorité absolue au second tour prévu le 13 octobre.