Publié le mardi 10 décembre 2024
"Inquiétude croissante des pêcheurs d'Occitanie face à une possible réduction drastique des jours en mer imposée par l'Union européenne"
À partir du 9 décembre 2024, les ministres européens de la pêche se réunissent à Bruxelles pour examiner de nouvelles réglementations, suscitant des inquiétudes parmi les pêcheurs d'Occitanie.
En effet, une proposition pourrait réduire le nombre de jours passés en mer de 177 à 100 par an.
Sébastien Gaubert, président du comité des pêches de l’Aude et des Pyrénées-Orientales, ainsi que pêcheur à Gruissan, exprime son mécontentement face à cette situation.
Il souhaite que les responsables des décisions européennes vivent l'expérience de la pêche à ses côtés pour mieux comprendre les enjeux.
Les pêcheurs doivent déjà composer avec de nombreuses régulations, dont celles concernant la pêche à l’anguille, qui pourrait être bientôt prohibée.
Gaubert met en garde contre les impacts dramatiques d’une telle mesure, affirmant que la disparition de cette espèce rendrait leur activité non rentable.
La proposition de réduction des jours de pêche soulève également des préoccupations liées aux criées, qui jouent un rôle crucial dans la commercialisation des produits de la mer.
Jean-Baptiste Gaubert, vice-président du comité régional des pêches, souligne l’importance de ces infrastructures pour la viabilité économique de la filière.
En région Occitanie, la pêche emploie près de 1 200 pêcheurs et soutient environ 5 000 emplois directs.
Le risque d'une diminution des sorties en mer pourrait avoir des conséquences dévastatrices sur ce secteur.
Fabrice Loher, ministre délégué à la Mer, assure que le gouvernement œuvre pour protéger les intérêts des pêcheurs et pour garantir un avenir durable à la pêche en Méditerranée.
Malgré ces assurances, l'inquiétude persiste parmi les pêcheurs, qui considèrent chaque journée en mer comme essentielle à leur subsistance économique.