Le premier train hybride de France est désormais en circulation à Toulouse.

Ce samedi, les passagers du TER 872 414 reliant Toulouse à Mazamet ont eu le privilège de profiter de ce nouveau mode de transport. À première vue, rien ne distingue ce train LiO des autres, si ce n'est sa couleur rouge caractéristique de la région Occitanie.

Cependant, à la tombée de la nuit, à la gare Matabiau, les usagers ont participé à une première nationale.

Ce train hybride, mis en circulation par la SNCF et la Région après des tests concluants, est équipé de deux batteries sur son toit, remplaçant ainsi deux moteurs diesel sur quatre.

Cette technologie permet de tirer parti de l'électricité en réduisant la consommation de carburant, tout en offrant une économie d'énergie estimée à 20%.

L'objectif principal de cette initiative est de décarboner les transports, comme l'a souligné Gaël Barbier, directeur régional de SNCF Voyageurs, lors de l'inauguration.

Ce train hybride est considéré comme une première étape vers une décarbonation totale des transports.

D'autres pistes sont déjà à l'étude, telles que les trains à batterie, les trains à hydrogène et les biocarburants.

Des solutions telles que l'écoconduite et l'écostationnement viennent également compléter ces avancées techniques en faveur de l'environnement.

L'hybridation du TER a été rendue possible grâce à la collaboration entre deux entreprises spécialisées dans les transports, Alstom et CAF.

L'usine Alstom de Tarbes a joué un rôle essentiel dans le développement et les tests de ce système, tout comme l'ex-site Alstom de Reichshoffen dans le Bas-Rhin, désormais propriété de CAF.

Ces avancées ont été rendues possibles grâce à un investissement de 3,8 millions d'euros de la part de la SNCF et d'Alstom.

L'Occitanie n'est pas seule à tester cette nouvelle technologie, puisque trois autres régions, la Nouvelle-Aquitaine, le Grand-Est et le Centre-Val de Loire, ont participé à l'expérimentation et au financement de ce train hybride.

Cette initiative vise à favoriser le développement des transports en commun tout en contribuant à la transition énergétique.

Au-delà de ces avancées technologiques, la fréquentation des TER a également connu une augmentation significative en Occitanie, avec une hausse de 51% entre septembre 2019 et septembre 2023.

La région se fixe ainsi pour objectif de devenir à énergie positive d'ici 2050, s'inscrivant pleinement dans une vision d'avenir pour la mobilité et l'environnement.