Des experts s'interrogent sur les conséquences d'un projet de ligne à très haute tension (THT) sur la faune aviaire dans le Gard, un territoire riche en biodiversité.

Les ornithologues ont récemment mené des observations le long du tracé controversé entre Jonquières-Saint-Vincent et Fos-sur-Mer, signalant un risque d'électrocution pour certaines espèces d'oiseaux.

Le 24 novembre 2024, malgré des conditions météorologiques défavorables, une équipe de chercheurs a mis en place 30 stations d'observation destinées à étudier la présence de grands oiseaux, tels que les grues, les cigognes, les hérons cendrés et l'outarde canepetière.

Cette dernière, espèce protégée liée à la Camargue, est particulièrement vulnérable en raison du projet de ligne électrique, qui pourrait perturber son habitat.

Selon les spécialistes, les résultats de cette opération montrent que la zone concernée abrite une avifaune variée, incluant des espèces sensibles qui y transitent ou y résident.

Les préoccupations ne se limitent pas aux seules espèces aviaires.

Les collectivités locales sont également inquietes.

Une vigneronne de Beaucaire rappelle les promesses faites par l'État dans les années 1960, qui prévoyaient la protection de la biodiversité dans cette région.

Pour certains habitants, le développement de cette ligne THT est perçu comme une aberration, mettant en péril des territoires à la biodiversité exceptionnelle.

Un résident exprimant son inquiétude déclare qu'il est inacceptable de compromettre l'environnement pour des projets d’une telle envergure, questionnant l'héritage que nous laisserons aux générations futures.

Des espèces telles que les milans, les pinsons et les buses variables continuent d'être observées dans cette zone, et les opposants au projet espèrent que Enedis reconsidérera ses plans.