Sébastien Vincini, président socialiste du conseil départemental de la Haute-Garonne, a évoqué les difficultés financières actuelles de la collectivité lors d'un entretien.

Il a justifié la nécessité de procéder à des suppressions de postes en expliquant que la situation économique se dégrade et que les ressources fiscales se raréfient.

Récemment, une perte de 25 millions d'euros de TVA a été annoncée, tandis que les dépenses liées au revenu de solidarité active (RSA) augmentent de 11 millions d'euros.

Vincini a noté que ces éléments contribuent à une tension budgétaire accrue.

Concernant la réduction d'effectifs, il a clarifié qu'il n'y aurait pas de suppression massive de 500 contractuels dès le début de l'année.

Il prévoit d'atteindre la fin de 2025 avec une diminution du nombre de postes à temps plein entre 400 et 500, principalement par le biais de départs à la retraite, départs volontaires et non-renouvellement de contrats.

Vincini a souligné son intention de protéger certains services essentiels, comme ceux liés à la protection de l'enfance et à la restauration scolaire, tout en indiquant qu'une réorganisation serait nécessaire dans d'autres secteurs.

En ce qui concerne la gestion antérieure du conseil départemental, il a refusé de juger la générosité de ses prédécesseurs, précisant que la collectivité avait alors les moyens de financer ses politiques.

Aujourd'hui, il considère que la situation a changé, et qu'il est impératif de remettre en question les opérations de la collectivité en raison des besoins croissants.

Vincini a évoqué les défis posés par les réformes fiscales qui limitent la capacité à augmenter les impôts, rendant le financement des politiques sociales de plus en plus problématique.

Selon lui, le système actuel est devenu obsolète et nécessite une réévaluation par le législateur.