Publié le jeudi 28 novembre 2024
"Armes létales pour la police municipale de Bordeaux : un choix controversé face à la résistance de la gauche"
Le 12 novembre, une décision controversée a été annoncée concernant l'armement de la police municipale de Bordeaux.
Cette mesure a été applaudie par certains médias nationaux et a trouvé un soutien marqué du côté des partis de droite, en particulier dans un contexte où plusieurs villes de gauche n'ont pas encore franchi ce pas, telles que Rennes, Nantes, Lille, Grenoble, Angers et Paris.
Cependant, cette décision a suscité une forte opposition au sein de la gauche, y compris parmi les alliés du maire, Pierre Hurmic.
Un élu écologiste nantais a exprimé son désaccord, soulignant que l'utilisation d'armes peut engendrer des inquiétudes au sein de la population.
Les critiques se font entendre, bien que de manière discrète, au sein de la majorité municipale, où plusieurs élus se montrent réticents à commenter publiquement.
Dans un communiqué publié le 23 novembre, les Jeunes écologistes d'Aquitaine ont appelé le maire à revenir sur sa décision d'armer la police, arguant que cela pourrait établir un précédent soutenant des mesures répressives.
Ils plaident pour un modèle de résolution des conflits centré sur la pédagogie et la proximité, plutôt que la répression.
Cette inquiétude est renforcée par des préoccupations spécifiques pour les communautés racisées et minorisées, souvent les premières victimes des violences policières.
Les Jeunes écologistes mettent en lumière l'augmentation récente des incidents liés à l'utilisation des armes à feu par les forces de l'ordre, une tendance facilitée par des dispositions législatives qui assouplissent les règles d'usage de ces armes.
La section bordelaise de la Ligue des droits de l'Homme a également exprimé des réserves, mettant en garde contre le risque de transformé le modèle de la police municipale en une force brute, éloignant ainsi l'institution de son rôle originel de médiation et de soutien aux habitants.