Le tribunal administratif de Bordeaux a donné son aval au projet de rénovation du quartier de Saige à Pessac, en rejetant la demande d'annulation formulée par des associations locales.

Ces dernières, dont la Confédération nationale du Logement de la Gironde et l’Amicale des locataires de Formanoir, contestaient la délibération municipale du 27 septembre 2022, qu'ils jugeaient insuffisamment concertée.

Dans un communiqué publié le jour du jugement, la municipalité a exprimé sa satisfaction, estimant que la décision renforce son initiative ainsi que celles de ses partenaires, Domofrance et Bordeaux Métropole.

Le maire de Pessac, Franck Raynal, a déclaré : « Nous espérons avoir tourné la page des discussions stériles ; le parcours sera long jusqu’à l’achèvement du projet en 2032, et nous avons besoin de toutes les bonnes volontés. » Le projet, qui implique un budget de près de 240 millions d'euros, vise à réhabiliter 1003 logements sociaux tout en réduisant la densité du quartier par la démolition de trois tours, ce qui libérera 373 logements supplémentaires.

La ville défend son approche en affirmant que, contrairement à l’opposition exprimée par certaines associations, une majorité des résidents aurait manifesté un désir de quitter les tours en raison de l'état des bâtiments.

D'un autre côté, des voix critiques, comme celles de l’architecte Christophe Hutin et du lauréat du Prix Pritzker, Jean-Philippe Vassal, s'opposent à cette restructuration, soulignant le potentiel de réhabilitation comme alternative à la démolition, tout en évoquant des préoccupations économiques et environnementales.

Hutin a qualifié les démolitions de « déficience économique » et « violence pour les habitants », ajoutant que les conséquences écologiques du projet sont alarmantes.