
Publié le mardi 11 mars 2025
Des chercheurs grenoblois détectent pour la première fois du quartz sur Mars grâce au robot Perseverance
Des chercheurs provenant d'une équipe internationale, incluant des membres d'une institution grenobloise, ont identifié pour la première fois la présence de quartz sur Mars.
Ce minéral, commun dans la croûte terrestre, n'avait jamais été observé sur la surface de la planète rouge.
Cette avancée scientifique a été rendue possible grâce aux analyses effectuées par le robot Perseverance de la NASA.
Le robot a découvert divers types de roches aux compositions chimiques et minéralogiques uniques, parmi lesquelles figurent l'opale, la calcédoine et le quartz, tous trouvés sur les côtes du cratère Jezero.
Ces roches richement siliconées témoignent d'une interaction entre l'eau et les roches, remontant aux premiers temps de Mars, nécessitant des processus hydrothermaux pour leur formation.
Cette découverte pourrait raviver l'intérêt pour les anciennes idées concernant les canaux martiens, qui ont longtemps fasciné les amateurs de science-fiction.
Les implications de cette trouvaille sont importantes : certaines de ces roches, en particulier l'opale, possèdent des caractéristiques notables qui pourraient conserver des traces de vie, qu'elles soient morphologiques ou moléculaires.
Ainsi, si le robot Perseverance parvient à prélever des échantillons, ceux-ci pourraient constituer des cibles privilégiées pour la recherche de signes de vie antérieure sur Mars.
Néanmoins, les échantillons ne devraient pas revenir sur Terre avant 2033.
L'étude de ces roches est considérée comme exceptionnelle, souligne une chercheuse du Centre national d'études spatiales, car les environnements hydrothermaux représentent des zones clés pour la recherche de vie microbienne dans le Système solaire.
En outre, la surface martienne étant ponctuée d'impacts, il est probable que des environnements similaires aient été courants sur la planète.
Outre l'Institut grenoblois, la recherche a également impliqué d'autres institutions en France, renforçant ainsi la collaboration scientifique sur ces questions martiennes.