Publié le mardi 07 janvier 2025
Des prélèvements d'eau en Méditerranée pour étudier l'impact du réchauffement climatique sur les écosystèmes marins
Des chercheurs, dans le cadre du projet RIOMar, entreprennent des prélèvements d'eau en mer Méditerranée afin d'analyser les écosystèmes marins et de mieux anticiper les réactions de la biodiversité face aux impacts du réchauffement climatique.
La Méditerranée connaît des températures de plus en plus élevées, atteignant par endroits jusqu'à 30 degrés l'été dernier, notamment entre Calvi et Nice.
Ces données incitent les scientifiques à effectuer des analyses approfondies pour appréhender les futurs comportements de la biodiversité marine.
Le programme RIOMar se concentre sur la recherche de solutions durables pour la préservation des écosystèmes côtiers de la France, en se focalisant sur le golfe du Lion-Rhône parmi ses cinq zones d'études.
Bruno Bombled, coordinateur de la mission RIOMar, a précisé que des échantillons d'eau ont été prélevés en profondeur, à environ 20 mètres, et que des analyses chimiques, telles que le niveau d'oxygène, le pH, l'ammonium et les sels nutritifs, seront réalisées en laboratoire.
Les scientifiques se dirigent vers des secteurs éloignés des côtes, où les eaux fluviales rencontrent la mer, pour garantir la qualité de leurs échantillons.
Hélène Lecomte, responsable du projet, a souligné l'importance de ces zones particulièrement sensibles pour le suivi des données.
Les prélèvements effectués seront analysés dans un laboratoire marseillais pour approfondir la compréhension des dynamiques écologiques.
Christophe Rabouille, coordinateur national du projet, a déclaré que les prévisions réalisées pour le XXIe siècle aideront à mieux comprendre et gérer les populations de poissons dans ces zones maritimes.
Enfin, le 15 août dernier, la température moyenne de la surface de la mer Méditerranée a battu un record avec 28,9 degrés, dépassant la marque précédemment établie de 28,7 degrés en 2023.