Un ancien boucher-charcutier de 85 ans, accusé de marchand de sommeil à Marseille, a fait l'objet d'une réquisition de quatre ans de prison, dont un an ferme, lors d'une audience le 14 mars.

Son épouse, également concernée par l'affaire, a aussi vu une peine requise à son encontre.

Le parquet a décrit cet homme comme un acteur majeur de l'exploitation de la misère, évoquant une soixantaine de logements dans des zones défavorisées du centre de la ville.

En plus de la peine de prison, le parquet a demandé une amende de 75 000 euros, une interdiction de gérer des biens immobiliers pendant cinq ans, ainsi qu'une interdiction d'acquérir des propriétés destinées à l'hébergement pour une période de dix ans.

Raphaël Zennou a été jugé principalement pour avoir imposé des conditions de vie indignes à des personnes vulnérables.

Le procureur a souligné que cet âgé était devenu un des plus grands marchands de sommeil de la région, avec des profits tirés des aides au logement perçues par ses locataires, qu'il avait sélectionnés pour leur éligibilité.

L'un de ses immeubles, acquis pour 120 000 euros, aurait généré des revenus de près de 800 000 euros.

Le magistrat a également requis la confiscation de plusieurs de ses propriétés ainsi que des fonds dépassant un million d'euros.

Concernant son épouse, Sarah Zennou, âgée de 81 ans, une peine de 30 mois de prison avec sursis et une amende de 50 000 euros ont été demandées, de même que des sanctions financières pour leurs sociétés civiles immobilières.

Lors de l'audience, une ancienne locataire a témoigné des conditions de vie déplorables, indiquant que son bébé avait grandi dans un environnement insalubre, marqué par l'humidité et la présence de nuisibles.