Éric Chabrière, ancien collaborateur du professeur Didier Raoult à l'Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée, est actuellement en procès pour avoir proféré des menaces à l'encontre d'un gendarme à Marseille en mars dernier.

Lors de l'audience, tenue le 4 octobre, le parquet a demandé une amende totale de 10 000 euros, dont 4 000 euros avec sursis.

Chabrière, qui a auparavant exercé en tant que professeur des universités, avait été convoqué à la gendarmerie maritime de Marseille le 21 mars pour une audition dans le cadre d'une enquête pour harcèlement en ligne initiée par le parquet de Brest.

Un échange ayant eu lieu avant la convocation a été enregistré, durant lequel l'ex-bras droit du professeur Raoult a exprimé son mécontentement face à la démarche, affirmant son statut de capitaine de réserve et insistant sur ses connexions avec des officiers supérieurs.

Ses propos comprenaient des menaces de représailles à l’encontre de l'adjudant-chef, avec des allusions à des mutations à Brest ou à Mayotte.

Lors de l'audience, le gendarme a témoigné que de tels propos étaient inédits dans sa carrière, signalant que Chabrière avait bafoué son autorité.

Chabrière a quant à lui accusé le gendarme d'avoir menti et de n'avoir pas respecté ses droits.

La procureure, manifestant son agacement, a même cité un article du code de procédure pénale relatif à l'obligation de se soumettre aux convocations officielles.

Chabrière s'est défendu en invoquant le comportement de son interlocuteur et a expliqué que son ton élevé était dû à son expérience familiale avec la surdité.

Son avocat a quant à lui mis en avant l'ampleur du harcèlement dont son client fait l'objet sur les réseaux sociaux depuis quatre ans.

Le verdict est attendu le 22 novembre.