À Marseille, près de 200 personnes se sont mobilisées pour exprimer leur solidarité envers Mayotte suite au passage dévastateur du cyclone Chido.

Des Mahorais et des Comoriens, réunis le 21 décembre, ont fait part de leur douleur et de leur colère face à ce qu'ils considèrent comme un abandon par l'État français.

La ville compte une importante population d'origine mahoraise, estimée entre 80 000 et 150 000, composée de Comoriens, de binationaux et de Français originaires de Mayotte.

Parmi les manifestants, Noro Issan, une informaticienne comorienne, a évoqué les moments de panique qu'elle a vécus pendant 48 heures en attendant des nouvelles de sa sœur, qui s'est révélée être saine et sauve.

En revanche, elle n’a toujours pas de nouvelles de sa cousine, ce qui alimente son indignation face aux difficultés récurrentes qu'éprouve cet archipel.

Asma Mdahoma, une jeune femme de 29 ans originaire de Mayotte, a décrit la situation actuelle sur place comme étant "chaotique", soulignant l'absence d'eau et d'électricité et dénonçant le retard de l'aide, qui n'est pas à la hauteur des besoins.

De son côté, Salim Alladine, militant engagé, a appelé à des réformes fondamentales, en critiquant les mesures sécuritaires du gouvernement et leur impact sur les résidents de Mayotte.

La manifestation a également réuni plusieurs députés de la France Insoumise, parmi lesquels Sébastien Delogu, qui a déploré le mépris dont font preuve les autorités.

Après une minute de silence en hommage aux victimes du cyclone, le cortège s'est dirigé vers le Vieux-Port, soutenu par le maire de Marseille, Benoît Payan.

Ce dernier a reconnu le sentiment d'abandon qui règne sur l'île et a promis de mobiliser les ressources de la ville pour aider les Mahorais, en proposant des ambulances, des pompiers et des médicaments pour répondre aux besoins urgents de la population.