A Montpellier, les infirmiers libéraux ont récemment vu leurs compétences en matière de vaccination élargies.

Cette évolution a suscité des interrogations quant à son impact sur leur profession.

Auparavant, les infirmiers devaient obtenir une prescription médicale afin de pouvoir administrer des vaccins, ce qui compliquait leur pratique et limitait l'accès à la vaccination.

Désormais, ils peuvent plus facilement proposer ce service, de même que les pharmaciens.

Cependant, malgré ces nouvelles possibilités, il est important de souligner que le taux de vaccination ne connaît pas d'augmentation significative.

Cette réticence de la population à se faire vacciner est préoccupante, d'autant plus que la vaccination est un bien commun.

Si l'on compare la réaction face à un vaccin contre Ebola en Afrique à celle en France, on constate un individualisme déconcertant.

De nombreux individus ne portent pas le masque dans les transports en commun, même en présence de personnes qui toussent, un comportement similaire dans les cabinets médicaux.

Il est pourtant essentiel de rappeler qu'une seule année de grippe a entraîné le décès de plus de 15 000 personnes en France, sans même évoquer les cas en réanimation.

Face à ce constat, il est évident que les efforts communautaires ne sont pas suffisants.

Il est peut-être nécessaire de repenser la communication autour de la vaccination.

En effet, le discours antivax a pris le dessus sur les preuves scientifiques, alors que vacciner 70 % de la population équivaut à une protection à 100 %.

Il est donc primordial de revenir à une approche plus simple et compréhensible pour tous.

Les infirmiers libéraux peuvent jouer un rôle essentiel dans ce processus.

Grâce à des échanges directs avec les personnes, ils peuvent proposer des vaccinations sur-mesure.

Par exemple, si un grand-père qui passe beaucoup de temps dans son jardin n'est pas à jour de son vaccin contre le tétanos, l'infirmier peut aborder la question et revenir ultérieurement avec le vaccin.

Il convient de souligner que les personnes sont généralement plus enclines à se faire vacciner lorsqu'elles partent en voyage.

En revanche, il est légitime de craindre qu'un jour, une personne non vaccinée contre le papillomavirus humain (HPV) ou tout autre virus, puisse être exclue des remboursements par les assureurs privés en cas de complication, tel qu'un cancer.

Dans l'ensemble, il est nécessaire de valoriser le rôle des infirmiers libéraux dans la promotion de la vaccination et de simplifier le message auprès de la population.

La vaccination constitue un moyen efficace de prévenir les maladies et de protéger la santé publique.