Evan Jean, accusé du meurtre de son ex-compagne Laura Tavares, a pris la parole lors de son procès qui se déroule aux Assises de l'Orne.

Au cours de cette audience, il a expliqué comment la révélation d'un avortement aurait déclenché un accès de violence le conduisant à commettre l'irréparable le 14 janvier 2021.

Les larmes aux yeux, il a exprimé ses regrets, s'adressant aux proches de la victime : "C'est inhumain ce que j'ai fait, je suis sincèrement désolé".

Pour la première fois, l'accusé a montré une certaine émotion en relatant la journée tragique où il a tué Laura, affirmant être allé chez elle "pour discuter".

C'est là qu'elle lui a révélé avoir avorté alors qu'elle était enceinte de lui, une affirmation contestée par les avocats de la partie civile.

En réaction à cette annonce, il a révélé avoir quitté l'appartement avant de revenir armé d'un marteau et d'un couteau, précisant que le marteau se trouvait "dans le hall de l'immeuble". À ce moment, il a déclaré : "Je me suis jeté sur elle comme un animal", avant de l'attaquer à la tête avec le marteau, suivi d'un coup de couteau mortel.

La cour a confronté Evan Jean à plusieurs incohérences dans son récit, notamment concernant la présence des armes au moment des faits, ce qui suscite des doutes quant à sa version des événements.

Un avocat de la famille a souligné que l'accusé n'a évoqué qu'enfin de enquête une prétendue dispute ayant précédé l'acte, ce qui selon lui suggère que ces éléments sont inventés.

Pour ce féminicide, Evan Jean était passible de réclusion criminelle à perpétuité.

Cependant, l'avocate générale a requis une peine de 30 ans de réclusion, assortie d'une sûreté de 20 ans, mettant en avant la préméditation de son acte.

Elle a décrit le comportement possessif et jaloux de l'accusé, affirmant qu'il avait agi avec l'intention de détruire Laura Tavares.

La décision de la cour est attendue en fin de journée.