Samedi 31 août, une soixantaine de personnes se sont rassemblées à Caen pour demander la libération de Paul Watson, un activiste canadien connu pour son opposition à la chasse à la baleine.

Celui-ci est en détention au Groenland depuis le 21 juillet et risque également une extradition vers le Japon, où il pourrait encourir jusqu'à 15 ans de réclusion pour une intrusion sur un navire de chasse baleinière en 2010.

Les manifestants, dont des membres de l'ONG Sea Shepherd, ont exprimé leur soutien à l'homme de 73 ans, qui œuvre pour la protection des baleines depuis les années 1970.

Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd en 1977, est principalement connu pour ses actions directes en mer visant à contrer les activités des chasseurs de baleines.

L'arrestation de Watson à Nuuk, capitale du Groenland, a eu lieu alors qu'il se préparait à une opération contre un bateau baleinier japonais dans l'Arctique.

Le tribunal du Groenland a ordonné son maintien en détention jusqu'au 5 septembre, suite à une demande d'extradition formulée par le Japon en raison d'une notice rouge émise par Interpol en 2012.

Les manifestants, brandissant des banderoles portant des messages tels que "Pas d'extradition au Japon" et "Libérez Paul Watson", ont dénoncé les implications politiques de son arrestation.

Emma Fourreau, députée européenne, a exprimé ses craintes que la détention de Watson mette en péril la sécurité des autres activistes environnementaux.

Le Japon, qui a retraité de la Commission baleinière internationale en 2019, continue de pratiquer la chasse à la baleine, malgré l'interdiction mondiale en vigueur depuis 1986.

Les partisans de Paul Watson soutiennent que c'est le Japon qui adopte une position illégale au regard de ce moratoire, accusant ainsi les autorités japonaises de criminaliser ceux qui luttent pour la sauvegarde des baleines.

Des manifestations similaires se sont également déroulées dans plusieurs pays depuis son arrestation, y compris en France et aux États-Unis.