Publié le jeudi 10 octobre 2024
Ouistreham simule la mise en œuvre de son dispositif préventif contre les crues du canal de Caen à la mer
Ouistreham, ainsi que l'agglomération de Caen-la-Mer et Port de Normandie, a réalisé un exercice de simulation ce jeudi afin de tester son dispositif de prévention contre le débordement du Canal de Caen à la mer.
En 1995, cette commune de 9400 habitants avait été durement touchée par une montée des eaux atteignant un mètre vingt, entraînant la perte d'une vie.
Le dernier entraînement de ce type s'était tenu en 2018, et le plan communal de sauvegarde a été récemment actualisé.
Kevin Renault, chef du service environnement, justifie ces précautions par les risques accrus liés à l'élévation du niveau marin. “Avec de fortes pluies, nous sommes la dernière section du canal, et lorsque le niveau atteint huit mètres cinquante, il est impératif de mobiliser toutes les équipes”, a-t-il souligné.
Le dispositif prévoit d'installer des batardeaux, qui sont de petites digues, le long du quai Charcot, essentiel pour protéger les habitations contre les inondations. “Nous avons repéré des zones vulnérables le long du quai.
Si le niveau de l’eau atteint ces points bas, elle pourrait s'écouler dans les rues.
Nous avons prévu d'installer cinq batardeaux à ces emplacements critiques”, a-t-il précisé.
Le centre opérationnel de Port de Normandie est responsable de la surveillance du niveau du canal et doit émettre une alerte si ce seuil critique est dépassé.
Franck Cordier, en charge de ce centre, a expliqué que dès que le canal franchit les huit mètres cinquante, un plan d'action est activé avec la collaboration des agents de la ville de Ouistreham. “En cas de crue, nous devons gérer la situation sur toute la longueur du canal, nécessitant une bonne coordination pour l’installation des batardeaux”, a-t-il ajouté.
Au terme d'une démonstration effectuée par l'équipe de Port de Normandie, les agents de Ouistreham ont procédé à l'installation des batardeaux.
Arnaud Minez, directeur général des Services de la ville, a décrit le processus comme une sorte de montage similaire à un jeu de construction.
En moins de trente minutes, y compris la démonstration, les structures de protection ont été mises en place.