
Publié le mercredi 08 octobre 2025 dans la rubrique Suisse
"3e Pilier : Les désillusions d'un médecin valaisan face à des pertes sur son investissement"
Un médecin originaire du Valais a récemment pris conscience des pertes financières importantes induites par son contrat de 3e pilier.
Il a exprimé son mécontentement en affirmant que sa conseillère en assurance l'a trompé.
En l'espace de neuf ans, il a investi près de 70 000 francs dans son 3e pilier, qui incluait une soit-disant garantie de sécurité.
Cependant, lorsqu'il a demandé un relevé de son épargne, il a découvert que son capital total n'excédait pas 30 000 francs.
Il doit désormais faire face à un dilemme : résilier son contrat et perdre environ 40 000 francs ou poursuivre ses paiements, tout en risquant d'accumuler des pertes supplémentaires jusqu'à la retraite.
Au total, il pourrait avoir versé près de 250 000 francs avant de recevoir environ 180 000 francs en contrepartie selon son assurance.
Le médecin déplore : « À l'époque où j'ai signé, j'étais naïf.
Je ne mesurais pas l'ampleur de mon engagement, et je n'ai pas reçu des explications claires sur les calculs de ma conseillère. » Sa prise de contact avec cette professionnelle, qui s’occupait des affaires d’assurance-vie de son père, remonte à 2015, période où il cherchait à maximiser ses revenus.
Il regrette maintenant de ne pas avoir choisi de payer ses impôts plutôt que de contribuer à ce contrat d'assurance.
Un autre conseiller en assurances, qui a choisi de rester anonyme, a noté que le portefeuille du médecin est majoritairement investi dans des certificats d'obligations.
Dans un environnement de taux d'intérêt bas, ces obligations génèrent peu ou pas de rendement.
En outre, il existe des frais déduits directement des parts, ce qui impacte également le rendement.
Selon ce conseiller, les produits avec garantie visent davantage à protéger l'assureur qu'à profiter aux épargnants.
De son côté, l'assureur concerné a rejeté les accusations de tromperie, précisant que les clients qui choisissent ce type de contrat attachent souvent une grande importance aux prestations garanties.
Bien que ces pertes soient basées sur des valeurs comptables ou de rachat actuelles, elles ne s'appliqueraient qu'en cas de résiliation prématurée.
L'assureur n'a toutefois pas commenté le faible rendement associé à ce produit.