Diminution du nombre d'animaux de rente tués malgré une augmentation de la population des loups en Suisse Selon une récente analyse des données cantonales effectuée par le Groupe Loup Suisse, le nombre d'animaux de rente tués par les loups en Suisse est en baisse, malgré une augmentation de la population de ces prédateurs dans le pays.

En effet, alors que le nombre de loups est passé d'environ 240 à 300 en l'espace d'un an, le nombre d'animaux de rente tués par ces derniers a diminué d'environ 25%.

Selon les estimations de l'association, environ 1100 animaux de rente ont été tués par des loups cette année, contre 1480 en 2022.

Cette diminution du nombre d'attaques s'observe tant dans les six cantons comptant des meutes de loups, où le nombre d'animaux de rente tués est passé de 1329 l'an dernier à environ 950 cette année, que dans les cantons sans meutes de loups, où environ 150 animaux ont été tués, un chiffre similaire à celui de l'année précédente.

Le directeur du Groupe Loup Suisse, David Gerke, a confirmé ces chiffres, soulignant que cette baisse était particulièrement importante dans le canton des Grisons.

Cependant, on note quelques variations selon les cantons, avec une légère diminution des attaques dans le canton du Valais, tandis que celles-ci ont augmenté dans les cantons de Vaud et de Saint-Gall.

D'après les données de l'Office fédéral de l'environnement et de la fondation Kora, chargée du suivi des grands carnivores, il a été enregistré en moyenne quatre attaques d'animaux de rente par loup cette année, contre neuf en 2020 et six les années précédentes.

Face à cette situation, le Conseil fédéral a autorisé les cantons à procéder à des "tirs préventifs de régulation" à partir du 1er décembre.

Les cantons du Valais et des Grisons ont déjà accordé des autorisations de tir pour un total de 78 loups.

Cependant, ces mesures ont été contestées par trois organisations de protection de l'environnement qui ont déposé un recours contre une partie de ces autorisations auprès du Tribunal administratif fédéral.

Elles estiment que les autorités ne tiennent pas compte du principe de proportionnalité et du rôle essentiel que joue le loup dans l'écosystème forestier.

Ces recours sont actuellement en suspens.

Il est intéressant de noter que malgré la hausse du nombre de loups en Suisse, le nombre d'animaux de rente tués par ces prédateurs a diminué, laissant ainsi entrevoir une possible cohabitation plus pacifique entre les activités humaines et la vie sauvage.